Extraits Tome II
Contexte historique et légendaire...
Nous
sommes dans le Haut-Couserans et en Saintonge dans la première moitié
du XIIe siècle. Arn-Wulf, «L’Aigle-Loup », figure mythique des
Goths-Sages, raconte…
Depuis
le milieu du IXe siècle, une nouvelle lignée de Loups, qui ne sont plus
wisigoths, règne sur les duchés d’Aquitaine et de Gascogne. Ces
nouveaux Loups sont des Francs. On les nomme « les
Ramnulfides », du nom de leur ancêtre éponyme Ramnulf 1er, comte
de Poitiers et duc d’Aquitaine. Leurs origines sont également
légendaires.
En
1135, le comte Guillaume VIII de Poitiers, dit « le
Paladin », est duc d’Aquitaine sous le nom de Guillaume X. Il est
également duc de Gascogne. C’est le dernier descendant mâle des
Ramnulfides. Cependant, les femmes de ce lignage continuent à
entretenir, depuis deux générations au moins, la pérennité des liens
qui unissent la Saintonge et le Couserans depuis le Vème siècle.
Plusieurs d’entre elles sont, par la tradition bourguignonne dont elles
sont issues, prénommées Agnès.
Depuis
le Vème S., ces liens entre la Charente et le Salat étaient
essentiellement wisigothiques. Ils sont maintenant devenus des liens
franco-wisigothiques.
Toujours
en 1135 le seigneur de Saintes est Francon-le-Jeune. Agnès d’Aquitaine,
fille du feu duc d’Aquitaine Guillaume VIII, dit Guy-Geoffroy, sœur de
Guillaume IX et tante de l’actuel duc Guillaume X vient d’être nommée
abbesse de Sainte Marie de Saintes, « l’abbaye-aux-Dames ».
D’abord
mariée vers 1080 à l’Infant Pierre d’Aragon qui l’a répudiée sans
égards vers 1097, elle fut alors contrainte de se réfugier sur des
terres toulousaines qui, par chance, étaient gouvernées par son frère
Guillaume IX de Poitiers pour le compte de son épouse, Philippa,
comtesse héritière de Toulouse.
Une
légende, très proche de la réalité historique, fait d’Agnès
d’Aquitaine, abbesse de Saintes, la fondatrice et la bienfaitrice de
l’église de Salau, dans le Haut Couserans. C’est par le port du même
nom qu’elle aurait, en effet, franchi les Pyrénées lors de sa retraite.
Cette légende est celle de la naissance du Salat.
L’alliance
des anciens Loups Wisigoths d’Arn-Wulf et des nouveaux Loups
franco-poitevins de Ramn-Wulf est en marche.
Le Reflet,
survivance atavique de la mémoire éternelle des Loups, éclaire ce récit
des souvenirs wisigothiques du passé.
o§o§o
Mots-clé.
Abbaye aux
Dames - Agnès d’Aquitaine - Almoravides - Alphonse - Amor - Angouls -
Arbalétriers - Audressein - Aurigena -
Aymeric - Aznar -
Bardou -
Basque - de Beaulandes (ou de Beaulande) - Bernard -
Cagots - Cap
d’hostal - Châtelaillon - Cid - Consorani - Couflens - Couserans -
Dhuoda - Dodon
de Samatan - Dragas -
Encantadas -
Entramasaygues - Estours -
Fortia -
Gajan - Galy -
Gaston - Guerriers-loups - Guillaume - Gothie - Gourvillette -
Hadas
- Hilet - Hospitaliers - Hrölf -
Joi
-
Kercabanac -
La Rochelle -
Loup - Luzy -
Mathe de Matha (Matha 17224)
- Mélusine - Mérens - Mesnie - Milites - Mirabat - Montanhòls - Mossen
ou Mossèn -
Paratge -
Patou - Ponç de
Salau - Pont de la Taule -
Radulfus
- Raimond-Bérenger - Ramnulf - Ramnulfides - Raolf - Raufaste -
Rauhasté - Raulf - Reconquista - Reflets - Reiks - Roger -
Roger-Bernard -
Saint-Girons -
Saint-Lizier - Salat - Seix -
Taillebourg -
Templiers - Théodulf - Tramesaygues - Troubadour -
Vouillé -
Zaraqusta -
Zuera -
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Quelques Citations...
Abbaye
P. 1…
Toujours
en 1135 le seigneur de Saintes est Francon-le-Jeune. Agnès
d’Aquitaine, fille du feu duc d’Aquitaine Guillaume VIII, dit
Guy-Geoffroy, sœur de Guillaume IX et tante de l’actuel duc Guillaume X
vient d’être nommée abbesse de «
l’abbaye-aux-Dames » Sainte Marie de Saintes; (Mediolanum Santonum).
P. 17…
Ainsi,
lorsque le portail de l’abbaye s’ouvre, s’apprête-t-il à emboîter le
pas à la foule qui va suivre l’évêque Guillelmus et Agnès, la nouvelle
abbesse.
Bien
qu’elle soit encore toute récente, cette grande et belle abbaye, proche
de l’ancien sanctuaire de l’évêque Palais commence à être connue.
P.115…
…
Avec votre « fortia », rien à voir directement. Mais tes paroles m’en
ont rappelé une autre dans laquelle j’ai fait une étape. Il s’agit de
la Fortia de Fausta, dans le Termenès. Je crois qu’elle appartient
toujours à l’abbaye de Lagrasse, à moins que ce ne soit aux seigneurs
de Termes.
P. 206…
Par
contre, et en accord avec Jean-Jacques de Lescazes, Gaston I ne peut
avoir eu quelque relation que ce soit avec une « dame des Salenques »,
cette abbaye ayant été fondée plus d’un siècle plus tard, en 1353 par
son petit-fils Gaston Febus et par l’estimée Aliénor de Comminges, mère
de celui-ci…
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Agnès d’Aquitaine
P. 1…
Cependant,
les femmes de ce lignage continuent à entretenir, depuis deux
générations au moins, la pérennité des liens qui unissent la Saintonge
et le Couserans depuis le Vème siècle. Plusieurs d’entre elles sont,
par la tradition bourguignonne dont elles sont issues, prénommées Agnès…
P. 2…
Une
légende, très proche de la réalité historique, fait d’Agnès
d’Aquitaine, abbesse de Saintes, la fondatrice et la bienfaitrice de
l’église de Salau, dans le Haut Couserans. C’est par le port du même
nom qu’elle aurait, en effet, franchi les Pyrénées lors de sa retraite.
Cette légende est celle de la naissance du Salat…
P. 20…
—
Je le savais ! J’en étais sûr ! Évidemment que je la connais.
D’ailleurs, dans mon village, tout le monde la connaît. C’est Agnès. La
fille du feu duc Guillaume « le Troubadour ». La reine d’Aragon.
Mi amusée, mi ironique, Silvia reprend :
—
Mais bien sûr ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Dans ton village
du Couserans, là-haut, sur ta montagne, tout le monde connaît la reine
d’Aragon !
P. 29…
Le crieur public a annoncé le mariage d’une
autre Agnès, la sœur du duc Guillaume X, avec le nouveau roi d’Aragon,
Ramiro «el Monjo».
La cérémonie devrait être célébrée prochainement à Jaca…
P. 93…
—
Deux bonnes nouvelles dans la même journée, c’est rare par les temps
qui courent, observe Jehan Raufaste. Qu’une seconde Agnès d’Aquitaine
devienne « Iñes de Aragón » n’est pas pour nous déplaire. Voici donc
l’heureuse confirmation du projet que tu nous avais annoncé, Radulf…
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Almoravides
P. 11…
L’alliance
des troupes d’Aquitaine et de celles du « Batailleur » aragonais
infligea à l’armée des Almoravides l’une des plus cuisantes volée de
bois vert de l’histoire de la Reconquista…
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Alphonse
P. 10…
Alphonse
1er « le Batailleur », roi d’Aragon, régnait alors sur Pampelune, la
Sobrarbe, la Ribagorça, la Vieille Castille, l’Extremadura, Saragoza et
quelques autres lieux. Ce monarque, qui n’avait pas usurpé son surnom,
avait décidé d’accélérer, autant que faire se pourrait, le retour des
Almoravides vers leurs terres d’origine…
P. 40/41…
Un
exemple ? En dépit de l’aide apportée par Guillaume de Poitiers à
Alphonse d’Aragon dans ses efforts de « Reconquista », les Aragonais ne
cessent maintenant d’essayer de grappiller des fiefs dépendant de
Guillaume au Nord des Pyrénées.
P. 141…
Aujourd’hui
encore, en l’an de grâce 1135, alors qu’Alphonse-Jourdain lorgne
injustement sur les terres d’Ermengarde de Narbonne, je leur suggère
les solutions diplomatiques qui peuvent sauvegarder l’héritage
légendaire d’Aymeric.
P. 149…
De leur côté, à l’heure même où ils doivent
prendre leur décision, Radulf et Leutberga savent pertinemment que la
mosquée de Tolède(2),
ville dont le médecin est originaire, est en train de devenir une
cathédrale dédiée à Santa Maria bien qu’Alphonse VI de Castille ait
promis d’y laisser la liberté de culte aux musulmans !
P.233…
Mais
une fois encore, cette histoire d’apparence spécifiquement Narbonnaise
va rejoindre celle du comté de Foix. En 1193, soit cinquante-trois ans
après les noces de Manrique de Lara et d’Ermessinde de Narbonne, c’est
au comte de Foix Raymond-Roger qu’Alphonse II « le Chaste », roi
d’Aragon, supplantant le comte de Toulouse, donne la suzeraineté sur la
vicomté de Narbonne.
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Amor
P. 140/141…
L’amant
de Leutberga peut-il aujourd’hui mourir, victime d’une telle injustice
? Peut-il partir ainsi alors que sous l’heureuse influence du « duc
troubadour », d’Aymeric de Narbonne et de tous leurs pairs, les mots de
« Pretz »
de « Joi »,
de « Paratge »
et de « Fin Amor »(1) sont entrés définitivement dans le vocabulaire du
temps ?
Moi,
le « Reflet des Loups », dont la principale et intemporelle raison
d’être est de préserver leur lignée et de transmettre leur histoire, je
ne puis m’y résoudre.
P. 143…
« Fin’Amor »
est ce que l’on peut définir comme le raffinement de «l’Amour Courtois»
Angouls
P. 61…
Quoi
qu’il en soit, ici ou là, ce fut un jour de chance pour ce Goth-Sage et
sa famille. Trois rivières, en effet, bordent les terres qui portent
toujours son nom : D’abord, le Badech, dans lequel se jette la source
où nous nous trouvons. Puis le Salat, sous le Rauhasté, qui domine
Saint-Girons.
Et enfin, ou plutôt en haut, l’Angouls, sous la
garde du Casteras, au hameau de Raufaste.
P. 118…
(2)
Angouls : hameau situé en amont de Couflens ainsi que le ruisseau
réputé aurifère qui l’arrose. Nous savons qu’en 1203, une partie au
moins des artigues d’Angouls a été cédée par Pey d’Ost (Oust), fils d’En Arnald de
Pallars, à Domech de l’Artigua, commandeur de
Sainte Marie de Salau.
P. 189…
Cette
situation enviable de la Commanderie de Salau semble avoir logiquement
et modestement débuté par l’acquisition de la terre de Pierrefite, dans
la vallée de l’Angouls, c’est-à-dire à proximité immédiate du hameau
des Raufaste de Capvert. C’était donc vers 1191
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Arbalètes - Arbalétriers
P. 9…
Au
fil des siècles, certaines de leurs traditions se retrouveront encore
dans des confréries telles que celles des arbalétriers, ces gardes
rapprochés du chef dont la fonction se transmettait souvent de père en
fils.
P. 223…
Donc, «Reiks» sous Alaric, chevaliers ou «Mossèns »
sous « le Hutin », et arbalétriers(3) sous François Ier, ils
continueront à toutes les époques, siècle après siècle, à fournir des
soldats à leur communauté.
P. 225…
(3)
Revenons ici sur le statut particulier des arbalétriers, qui semblent
avoir été l’équivalent moyenâgeux de nos troupes d’élite modernes. Ils
étaient armés d’une épée pour le combat au corps-à-corps après avoir
lâché leurs carreaux, et les textes suggèrent qu’ils ont été également
préposés à la protection rapprochée du chef.
Pour
mémoire, dans l’Ordre du baron de Castelnau-Claremont en date du 28
Juin 1536 pour tenir le lieu de Seix en armes contre les ennemis,
quatre-vingt-quatorze hommes sont levés. Sur ces quatre-vingt-quatorze
hommes, quatre Raufaste. Les quatre sont arbalétriers. Un cinquième
Raufaste est nommé par ailleurs. Il est fabriquant d’arbalètes !
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Audressein
P. 191/192…
Il
y eut ensuite l’évêque de Couserans. C’est alors Arnaud Fradet. Il est
à la fois diocésain du prêtre Raufast et chapelain et confesseur du
pape gascon lui-même qui l’avait attaché à sa personne ! Il y eut
également les seigneurs des lieux. Ce sont avant tout le comte Bernard
VIII et ses vassaux de Comminges, bienfaiteurs traditionnels de l’Ordre
du Temple !
Dans
un tel environnement, et dans la détresse du Temple, il n’y a vraiment
rien d’anormal à voir fleurir en 1315 à Audressein une confrérie
d’entre-aide montagnarde inspirée de la règle du Temple.
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Aurigena
P. 61…
… Mes ancêtres ne tardèrent donc pas à
redécouvrir ce que les anciens ont toujours su depuis la plus haute
antiquité : Aurigena,
l’Ariège, était réellement la terre de l’or…
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Aymeric
P. 15…
À
ce quatuor, le Loup-Sage n’oublie jamais d’ajouter un vicomte dont le
nom commence déjà à inspirer les chansons de geste : Aymeric II de
Narbonne que la légende retiendra comme « l’héritier des Beaulande ».
P. 115
…
Je ne sais plus. Toujours est-il qu’elle est fort belle. J’étais alors
chargé de porter un message du « Troubadour » à Aymeric de Beaulandes,
le vicomte de Narbonne, et je m’y étais arrêté pour la nuit.
P. 214…
L’histoire
se répète ; ou plutôt, elle continue ! Entre la mort d’Aymeric II (†
1134), dernier vicomte de la lignée initiale de Narbonne, (d’autres
diraient de la lignée des Beaulande) et celle d’Aymeric VI († 1388),
dernier vicomte de la lignée des Narbonne-Lara, deux cent
cinquante-quatre nouvelles années se sont écoulées.
Et pendant ces deux siècles et demi, neuf
nouveaux vicomtes de Narbonne ont à leur tour transmis la mémoire des «
Reiks » !
P. 218…
Enfin,
dans le doute, et donc pour mémoire seulement, citons la succession des
Aymeric de la famille de Rancon, dans le Limousin. Leurs possessions
s’étendront jusqu’à Taillebourg (Charente-Maritime), Chabannes (Creuse)
et à Gençay (Vienne)
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Aznar
P. 155…
Bernard,
le comte de Comminges et actuel suzerain du Couserans, ne descend-il
pas lui-même des Aznar(1) et des « Loups de Gascogne », tous comtes et
ducs de Vasconie ?
P. 156…
(1) Aznar = « renard » en langue basque.
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Bardou
P. 8…
Depuis
trente générations au moins, entre la Porte de Kercabanac et le mont
Rouch, sur la rive gauche du Salat, les Pujol, les Galy, les Bardou,
les Rieu, les Faup, les Eychenne, les Bielle, les Barrau, les Gaston, « et multi alii…», comme le
disent si bien les textes en latin, n’ont cessé de s’unir par les liens
du mariage avec les Raufaste…
P. 174…
Dans
les bras de Jacques Bardou, une panière d’osier d’où émergent les plis
d’une grosse couverture de laine au travers desquels le vagissement
d’un nourrisson vient, de temps à autre, troubler le silence de
l’endroit.
Une
demi-lieue, lorsque l’on marche au pas des Bardou ou des Raufaste,
c’est vite parcouru ; et de fait une vingtaine de minutes seulement
après avoir quitté la maison du « Bardou », le trio se présente devant
la mairie de Couflens.
P. 179/180…
(1)
Pour mémoire, deux propositions prévalent quant à l’étymologie de
l’anthroponyme « Bardou » très présent en Couserans. Certains proposent
la racine bard = géant + Wulf = loup, ce qui donnerait le Loup géant.
D’autres proposent la racine barta =
hache + wulf,
soit le « Loup à la hache ». Le Dictionnaire Étymologique et Comparatif
des Langues Teuto-Gothiques dit
: « barta =
hache », ce qui aurait entre autres donné « hallebarde ». Or pour
hallebarde, Robert renvoie au m. h. allemand helmebarte, littéralement
« hache à poignée » et à l’allemand helleberde.
Enfin, Marie-Thérèse Morlet cite « Bardulf» composé avec
villa = domaine, d’où Bardouville, dont Bardulvilla, (1040) ; Bardulfi villa, v. 1060 ; Bardolvilla, v. 1240 ; Bardouvilla,
1337, mais le tout dans les environs de Rouen. Ensemble qui pourrait
bien, à notre modeste avis, induire une origine franque de
l’anthroponyme « Bardou » y compris dans le contexte historique de la
communauté de Seix.
Etc…
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Basque
P. 139…
Avant
même de se mettre en quête des herbes et des mousses qui soulagent les
siens depuis des siècles, elle récite une courte mais fervente prière
en faveur d’un Basque blond, parent éloigné de son clan, et qui
mériterait bien, comme d’autres basques l’avaient fait avant lui, de
venir renforcer les rangs de sa famille.
P. 154…
Dans
le silence qui règne sous la tente du Sarrasin, Vuacco se lève
lentement. Il se dirige vers son ami de toujours et lui prend la main.
Il lui parle doucement dans une langue que
personne ici ne comprend. C’est la langue de leur pays commun. La
langue des Basques.
Il
lui rappelle leurs pêches miraculeuses dans les eaux de l’Adour et de
la Nive lorsqu’ils étaient encore adolescents. Il évoque leurs
premières parties de chasse. De mémorables séances de braconnage qui, à
maintes reprises avaient bien failli se terminer dans la tour du guet.
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Beaulandes
P. 213…
En
1134, lorsque la branche des vicomtes héréditaires, dits de «Beaulande»
s’éteint en la personne du vicomte Aymeri II, celui-ci ne laisse que
deux filles Ermengarde et Ermessinde.
P. 214…
Or,
c’est précisément au moment où la lignée masculine des
«Beaulandes-Narbonne» vient de s’éteindre, que le destin du « Reik »
castillan et wisigoth Manrique de Lara lui fait épouser Ermessinde,
fille du dernier « Reik » de Narbonne, Aymeri II.
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Bernard
P.6…
…Les
Gascons la nommaient autrefois Dodane. D’autres l’appelaient aussi
Dhuoda. C’était il y a trois cents ans ! Elle était l’épouse de Bernard
de Septimanie, marquis de Gothie. Séparée de son fils aîné, autre
Guillaume qu’elle ne devait plus revoir, elle conçut pour lui un manuel
d’éducation…
P. 35…
L’on
croit, sans doute avec raison, qu’en cette occasion plusieurs membres
du clan des descendants de Radulf qui avaient combattu avec Bernard de
Comminges, étaient entrés parmi les premiers dans la ville reconquise.
D’aucuns se sont d’ailleurs installés définitivement dans la région où
des terres leur ont été données par le roi d’Aragon. Ils y ont
introduit le culte de Saint-Lizier(3)…
P. 39…
Remerciements
à Miguel Raufast, dont la famille est originaire de Perdiguera à 25 km
Nord-Est de Saragosse… Selon la documentation qu’il a réunie, le culte
de Saint-Lizier et la présence Raufast à Zuera et dans la région de
Saragosse et du Rio Gállego remonterait au début du XIII° s.
La
base vraisemblable de cette tradition est la prise de Saragosse en
1118, prise à laquelle participèrent Gaston de Béarn, Centulle de
Bigorre, Pierre de Gabaret, Augier de Miramont, Arnaud de Lavedan,
l’évêque Guy de Lescar, et surtout Bernard Ier de Comminges*. (Cf.
Marcelin Dufourneaux, « Les Français en Espagne… »)
P. 66…
Lorsque
l’on sait que le comte Bernard est le propre neveu de l’évêque Pierre,
on imagine assez comment il peut traiter ses ennemis lorsqu’ils ne sont
ni évêques ni membres de sa famille…
Il
y a maintenant cinq ans de cela et la cité de Saint-Lizier n’est
toujours que ruine abandonnée. Les deux voyageurs n’assombriront pas
une aussi belle journée par le spectacle aussi désolant : la vieille
cité des Consorani dépeuplée et saccagée !
Peu après none ils arrivent à l’auberge de
Saint-Girons.
P. 93…
—
La seconde nouvelle concerne plus directement notre Ordre. Le duc
Guillaume s’est réconcilié avec Bernard de Clairvaux qui a élaboré
notre règle. Ça s’est passé à Parthenay. Guillaume a donc obtenu le
pardon du Pape et le ralliement de notre ordre à sa cause. Nous rendons
grâce à Notre Seigneur car nos frères, installés depuis quatre ans déjà
à Rupella,
bénéficient désormais de la protection du Paladin.
— C’est une protection puissante, lui confirme
Radulf,
P. 155…
—
La seconde nouvelle concerne plus directement notre Ordre. Le duc
Guillaume s’est réconcilié avec Bernard de Clairvaux qui a élaboré
notre règle. Ça s’est passé à Parthenay. Guillaume a donc obtenu le
pardon du Pape et le ralliement de notre ordre à sa cause. Nous rendons
grâce à Notre Seigneur car nos frères, installés depuis quatre ans déjà
à Rupella, bénéficient désormais de la protection du Paladin.
— C’est une protection puissante, lui confirme
Radulf,
P. 192/192…
Il
y eut ensuite l’évêque de Couserans. C’est alors Arnaud Fradet. Il est
à la fois diocésain du prêtre Raufast et chapelain et confesseur du
pape gascon lui-même qui l’avait attaché à sa personne !
Il
y eut également les seigneurs des lieux. Ce sont avant tout le comte
Bernard VIII et ses vassaux de Comminges, bienfaiteurs traditionnels de
l’Ordre du Temple
P. 193…
(3) Pour mémoire, il semble que les terres
d’Odon de Taurinhan (actuellement
Taurignan), bien que couserannaises, aient été retenues par Dodon de
Samatan (Bernard III de Comminges) lorsque celui-ci créa la vicomté de
Couserans au profit de son fils Roger en 1176.
P. 207…
Armand,
le dernier des cinq fils de Pierre et de Françoise, était en effet le
seul qui leur ait donné une descendance. Par lui, Pierre Raufaste et
Françoise Leymarie étaient devenus les grands-parents de Bernard, de
Maud et de Gérard.
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Cagots
P. 73…
—
Soit-dit en passant, Silvia, ce jour d’hui, le Xème avant les calendes
d’Août de l’an 1135(1), nous venons de quitter l’église de Saint-Girons
en passant par la porte des cagots ! Et ceci, après avoir salué une
cagote ! Dieu sait qu’il y a longtemps que j’en avais envie !
P. 74…
Il
s’est d’ailleurs déjà étendu jusqu’au Bordelais et touche maintenant le
territoire de Saintonge. Là-bas, suivant les cas, les bourgeois les
appellent « gahets »
ou « cagots ». Mais quel que soit le nom qu’on leur donne, le fait est
qu’il y en a de plus en plus sans que nous connaissions leur origine
exacte. Et le paradoxe : c’est que la plus grande hostilité à leur
égard est manifestée par des gens, qui, comme eux, comptent parmi les
plus défavorisés.
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Cap d’hostal
P. 80…
Jehan Rauhaste, prends maintenant la parole. Le
moment est venu d’user de ton autorité de « Cap d’Hostal… »(1).
— Leutberga vient d’avoir une très bonne idée.
Mais vous devrez emporter votre dîner car l’endroit est encore désert.
P. 82…
(1) Cap d’Hostal : chef de famille.
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Châtelaillon
P. 125…
Radulf,
sans doute inspiré par le civet d’isard et le vin du Mont Tauch,
celui-là même qui est produit à l’abri de la Fortia de Fausta, raconte
aux hommes le festin que le duc Guillaume avait organisé après la prise
du château d’Isambert de Châtelaillon ! Sacrées agapes entre compagnons
d’armes !
P. 167…
Avec
la querelle engendrée par la succession de Châtelaillon, sans compter
les manigances de la famille d’Angoulême, sans oublier les grimaces
dont la lignée de Geoffroy Martel accable Francon de Saintes, il est
franchement préférable de se trouver sur place pour essayer de parer
des coups.
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Cid
P. 10…
Cela avait commencé en 1119. Radulf avait alors,
et nous pourrions dire « avait déjà », 29 ans.
Pour
mémoire, il était né en 1090. Une année dont chaque Wisigoth se
souvenait d’ailleurs fort bien. C’était celle où le concile de León, en
Ibérie, avait prétendu interdire l’usage de l’alphabet traditionnel
wisigothique. Tout le monde avait bien ri et la chancellerie de Rodrigo
de Bivar, le célèbre « Cid Campeador », avait continué de plus belle à
utiliser les caractères goths… quand il n’utilisait pas lui-même la
langue des Maures…
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Consorani
P. 121…
La
victoire franque était devenue inévitable. Après avoir fait prisonnier
des clans entiers de Gascons et les avoir déportés vers le Nord,
Pépin-le-Bref et ses Francs ont installé la reine Berthe à Saintes,
preuve que la cité de Silvia était déjà devenue sûre. C’est aussi
l’époque à laquelle la cité des Santons fut officiellement réunie à
celle des Consorani de Radulf sous le sceptre de Charles-le-Grand.
P. 231…
Il
est une autre question à laquelle l’expérience du Reflet des Loups
lui-même ne suffit pas à trouver de réponse satisfaisante : « Quelles
sont les causes de l’attachement de la maison de Foix, et par extension
de l’attachement du vieux pays des Consorani à l’antique cité
Narbonnaise ?
…Etc…
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Couflens
P. 119…
Dès
lors, Leutberga, « Protectrice de son Peuple », ne pouvait faire moins
que d’offrir le gîte et le couvert à Thegan, permettant ainsi au groupe
de rester réuni au Raoufasté. Quant à Renoncule, la mule, elle trouva
logiquement sa place dans la grange attenante au logis de Leutberga,
près du poulailler sur la porte duquel on pouvait lire : « Interdit aux
renards de Couflens, Oust, Rouze, Salau et autres lieux » !
P. 174…
…
Ils n’en sont pas dépaysés pour autant. En ce mois de décembre 1808,
Monsieur le maire, officier de l’état-civil à Couflens, c’est Jean
Raufaste Peyrot. Autant dire un parent du trio.
P. 185…
Catherine, bien remise de ses couches, porte le
pain bénit qui sera tout à l’heure partagé à l’église de Couflens.
— « Cantem Nadau »,
les encourage-t-elle de sa voix à la fois joyeuse et confiante !
Couserans
P. 3…
Implantation Raufaste dans et Hors de l’ancienne
vicomté de Couserans
Etc…
P. 4…
Ce
soir-là, nous marchions d’un bon pas dans les montagnes du Couserans en
compagnie de Landberga, la « Protectrice de la Terre ». Elle revenait
de chercher l’eau magique de Saint-Lizier d’Ustou, « l’eau qui fait
tomber la pluie » !
P. 32/33...
Landberga
dit également qu’aucun de nous ne peut s’éloigner du Haut-Couserans et
des reflets verts-argentés du Salat, aussi loin qu’il puisse aller,
sans être escorté par quelques-unes de ces ombres ancestrales et
tutélaires, parmi celles dont il est resté le plus proche. Silvia
n’envisage pas de recompter le nombre des esprits ancestraux qui, en ce
moment même, accompagnent son Loup-Sage. Elle a déjà compris qu’ils
sont bien trop nombreux.
P. 36…
Enfin,
tout le monde sait aussi que les Loups ont également des raisons de
réserver une part de leur fidélité aux ducs d’Aquitaine.
Non
seulement ils leur sont semblables en de nombreux traits, mais leurs
relations avec le Couserans durent depuis 72 ans maintenant. Et elles
sont bonnes !
En ce qui concerne le clan de Radulf, ce
rapprochement avait commencé en l’année 1064, pour être précis.
====================================================
Dhuoda
P. 6…
Elle
était l’épouse de Bernard de Septimanie, marquis de Gothie. Séparée de
son fils aîné, autre Guillaume qu’elle ne devait plus revoir, elle
conçut pour lui un manuel d’éducation.
«
Mais moi, lui écrivit-elle, ô mon fils Guillaume, je me vois éloignée
de toi. L'anxiété que j'en éprouve et le désir de ton bien, m'ont
portée à faire écrire pour toi cet opuscule. Il est fait en mon nom et
je serais heureuse qu'il t'apprenne ce que tu dois être pour ta mère
absente… »
====================================================
Dodon de Samatan
P. 193…
(3) Pour mémoire, il semble que les terres
d’Odon de Taurinhan (actuellement
Taurignan), bien que couserannaises, aient été retenues par Dodon de
Samatan (Bernard III de Comminges) lorsque celui-ci créa la vicomté de
Couserans au profit de son fils Roger en 1176. Ces terres
Couserannaises seraient donc alors restées sous tutelle commingeoise.
Dragas
P. 51…
Certes,
elles affectionnent la proximité de certaines sources et de certains
arbres traditionnellement sacrés de nos montagnes. Certes, elles
apprécient aussi la fréquentation des brunes « Encantadas »,
des Dragas et
de leurs proches parentes, les « Hadas »
et leurs enfants blonds, les « Hadets ».
P. 60…
—
Mais ne préfères-tu pas que je te raconte l’histoire de tes paillettes…
Tu sais, ce sont les mêmes que celles qui font briller les yeux des
nymphes et des dragas, des naïades et des hadas, des Encantadas et
de toutes les fées lavandières qui fréquentent nos sources !
Le
Loup Sage, en contemplant Silvia, peut témoigner qu’autour de cette
source de Gascogne, elles ne font pas briller que les yeux des fées et
des naïades !
====================================================
Encantadas
P. 50…
Au
village, on chuchote qu’au cours de l’une de ses longues excursions
dans la montagne, autour des fontaines et des cascades, entre la basse
vallée et les neuf sources du Salat, les « Encantadas »
et autres fées pyrénéennes lui ont accordé le fantastique privilège
d’utiliser leur battoir d’or, gage de bonheur et de prospérité… Une
sorte de bonne manière entre consœurs, en quelque sorte !
P. 58…
Il peut donc imaginer les fées de ses ancêtres :
Les Encantadas gasconnes
et leurs sœurs catalanes, les Encantats,
qui leur rendent visite depuis la Noguera Pallaresa voisine. Il les a
devinées, prestement dissimulées derrière les frondaisons pour ne pas
être surprises par les visiteurs. Mais il sait qu’il ne verra jamais
leurs peignes d’or, ni leurs battoirs d’or. Il verra seulement leurs «
yeux qui brillent »…
====================================================
Entramasaygues
P. 80…
Moi, Arn-Wulf, l’Aigle-Loup, l’éternel Reflet
des Loups, je sais bien pourquoi ! Je sais que la dévotion de Leutberga
pour Nostra-Dama
d’Entramasaygues se
perpétuera pendant des siècles au sein du clan des Raufaste, que ce
soit dans les bons ou dans les mauvais jours. Plus tard, peut-être, si Diex el volt, je vous
raconterai.
P. 90…
(1)
Moins de dix ans plus tard, Bernard de Comminges fera une donation aux
Templiers et son exemple sera suivi par de nombreux nobles de la
région. À l’ouest d’Audressein, nous avons, entre autres, les domaines
Templiers de Galey-Saint-Quintin, le casal d’Orchein et le casal de
Pujol à Orgibet. Le tout se trouve à environ dix km de la Chapelle de
Notre-Dame-de-Tramesaygues.
La
date de construction de cette chapelle n’est pas connue mais elle est
réputée très ancienne. Nous savons, par contre, qu’elle est devenue
rapidement trop exiguë et fut reconstruite au XIIIème siècle, puis à
nouveau agrandie au XIVème.
====================================================
Estours
P. 108…
Mais
ils empruntaient aussi celui de Marterat(1), à l’Ouest, en suivant le
cours de l’Alet, et celui d’Aula, plus à l’Ouest par la vallée de
l’Estours. Or le confluent de ces trois torrents se trouve autour du
Pont de la Taule. L’endroit est donc parfaitement choisi pour contrôler
l’ensemble du passage des hommes et des marchandises et pour y
percevoir les taxes en vigueur.
P. 109
Aula : passage depuis Montgarri et Lérida vers
Seix par les vallées de l’Estours et du Salat.
P. 140…
Thegan
a passé la nuit dans le hameau d’Estours chez des proches du Raufasté.
Finalement, il a pu être descendu, avec mille précautions, sur un
brancard de fortune mais il n’a toujours pas repris connaissance. Il
respire encore et pour le moment du moins, Leutberga n’ose en demander
plus !
====================================================
Fortia
P. 8…
Des
anciens assurent qu’il y a un rapport avec le Casteras, une « fortia »
frontalière dans la plus pure tradition militaire des Wisigoths :
moitié ferme, moitié fortin. Les Montanhòls y montent imperturbablement
la garde depuis toujours, contre vents et marées migratoires de toutes
sortes et de toutes origines.
P. 115…
Nos
ancêtres en érigeaient partout où les régions frontalières étaient peu
sûres mais tout de même exploitables pour la culture et l’élevage.
C’est une sorte de ferme fortifiée mais qui est plus « château-fort »
que « ferme agricole ». Leur nom ancien leur est toujours resté. Nous
les appelons encore des « Fortia ». La nôtre est modeste, mais dans les
pays plus fertiles il y en a de fort belles !
====================================================
Gajan
P. 63…
Ce
jour-là, à l’abri du grand rocher qui protège la source des Raufast de
Gajan, Radulf et Silvia firent l’amour comme jamais ils ne l’avait fait.
Et, sans que Silvia n’en soit très sûre, elle
croit bien avoir vu dans « l’Oelh de la hount »
en remontant en selle avant de quitter la Rivière de la Chance, une fée
de Gascogne lui adresser de la main un « au revoir » complice.
P. 151…
b)
La présence séculaire de la graphie « Raufast » à Gajan, au pied de
l’évêché de Saint-Lizier. (Hameau Raufast et source Raufast).
P. 189…
En
fait la Commanderie de Salau était présente depuis les terres d’Odon de
Taurignan, au Nord, proches voisines du hameau et de la source Raufast
de Gajan (3) jusqu’en Pallars-Sobirà au Sud. Rappelons à ce sujet qu’à
cette époque, des comtes de Pallars-Sobirà (4) appartinrent à la
famille de Comminges et qu’ils furent également vicomtes de Couserans
====================================================
Galy
P. 8…
Depuis
trente générations au moins, entre la Porte de Kercabanac et le mont
Rouch, sur la rive gauche du Salat, les Pujol, les Galy, les Bardou,
les Rieu, les Faup, les Eychenne, les Bielle, les Barrau, les Gaston, « et multi alii…», comme le
disent si bien les textes en latin, n’ont cessé de s’unir par les liens
du mariage avec les Raufaste.
P. 182…
Il
y eut donc aussi, et surtout, les populations de cette vallée et des
pays alentour lorsque nous y sommes arrivés. Elles survivent encore
sous les noms de Galy, de Galey ou encore Gali, entre autres. Elles
sont le ciment humain des Montanhòls.
====================================================
Gaston
P. 29…
— Diou bibann !
Il est plus rrassurrant de
les voir se marrier que
de les voir se battrreu !
Depuis des années, il ne cesse de ponctuer par
de tonitruants « Tounerrrèèè de Diouuuu»
l’annonce de chaque nouvelle querelle entre le royaume aragonais
d’Alphonse « le Batailleur », le comté béarnais de Gaston, et le duché
du « Paladin » d’Aquitaine…
P. 91…
Les
comtes de Foix ont toujours porté un vif intérêt à la vicomté de
Narbonne, d’où le rachat de cette vicomté en 1447 par Gaston IV, comte
de Foix de la lignée des Foix-Grailly.
P. 101…
Dodon de Samatan, Templier et toute son
ascendance sont également des ancêtres du comte de Foix Gaston II
(1308-1349)…
P. 130…
Seul
le Reflet des Loups, et peut-être la sage hulotte, confidente des deux
cousines, peuvent aujourd’hui savoir que sa lointaine descendante,
Mathe de Matha (1) rejoindra dans un siècle exactement la lignée des
Foix-Béarn par son mariage avec Gaston VII Moncade !
P. 150…
(4)
Rappelons aussi que la campagne de 1118/1119 pour la reconquête de
Saragosse, dirigée par le vicomte de Béarn Gaston IV dit « Le Croisé »
est très probablement à l’origine au moins partielle de la présence des
Raufast dans cette région.
Etc…
====================================================
Guerriers-loups
P. 97…
Aujourd’hui, rien ne peut plus lui arriver. Il
n’est plus seulement un soldat dans une société de soldats. Il est
redevenu « Radh-Wulf »,
le Loup-Sage, du peuple des Guerriers-Loups(1), entouré de ses parents
et de ses amis. Il est redevenu invincible.
P. 101 …
(1) Cf. : Il s’agit des « Ulfhednar »
: les « Hommes à la chemise de loup » dont la croyance populaire a fait
« Les hommes à la peau de loup ». (C.C.M. XXXVIIIe année.
N°3, p. 99.)
====================================================
Guillaume
P. 103…
D’ailleurs
ce passage fut aussi convoité par nos ancêtres du royaume wisigoth de
Toulouse. C’est sans doute aussi pour cela que nous sommes là
nous-mêmes aujourd’hui. Puis par les Sarrasins, qui auraient bien voulu
eux aussi, mais qui n’ont pas pu… Puis par Charlemagne qui a obtenu le
Couserans en héritage, Puis par Saint-Guillaume pour le compte de
Charles ; puis enfin, par tous les rois de France qui ont suivi…
P. 106…
—
Voyons, Johannet, ne me dites pas que vous n’avez pas reconnu Radulf,
mon cousin de Capvert ! Celui qui nous a quittés pour aller accompagner
Guillaume de Poitiers à la guerre…
P. 126…
— « De la cour de Poitiers, Guillaume d’Aquitaine
Dépêche vers Jaca douze barons gascons
Et le message qu’ils portent au prince d’Aragon
D’une enfant de neuf ans fait une souveraine…
P.151…
En
outre, rappelons également le butin déjà réalisé en 1064 par les
troupes de Guillaume VIII d’Aquitaine lors de la prise de Barbastro (80
Km à l’Ouest du Rio Gállego) et qui semble avoir fortement contribué à
l’enrichissement de Saint-Lizier, évêché et cité. (Cf. : J. Ottaway.)
P. 168…
—
Nous repartons demain-matin. Vuacco a décidé de nous accompagner mais
il n’a pris encore aucune décision concernant l’avenir. Pensez aussi à
l’ouverture qui nous a été faite par le frère Guillaume, le Templier
que nous avons rencontré lors de notre passage à Castillon-en-Couserans.
P. 193…
—
Nous repartons demain-matin. Vuacco a décidé de nous accompagner mais
il n’a pris encore aucune décision concernant l’avenir. Pensez aussi à
l’ouverture qui nous a été faite par le frère Guillaume, le Templier
que nous avons rencontré lors de notre passage à Castillon-en-Couserans.
P. 205/206…
Roger-Bernard
II « el Grande » (1223-1241), ne semble pas avoir eu de fils du nom de
Loup, mais son demi-frère, Loup, (fils de Raymond-Roger ci-dessus)
combat à ses côtés à Toulouse où Simon de Montfort trouve la mort.
Guillaume de Tudèle, dans la Chanson de la Croisade dit alors de lui
qu’il se bat comme un loup chef de meute… »
Etc…
====================================================
Gothie
P. 6…
Les
Gascons la nommaient autrefois Dodane. D’autres l’appelaient aussi
Dhuoda. C’était il y a trois cents ans ! Elle était l’épouse de Bernard
de Septimanie, marquis de Gothie.
P. 37…
Et
ce n’est pas tout. Le « Paladin », porte sur les Goths et sur le
marquisat de Gothie un regard plus bienveillant que celui de beaucoup
de grands seigneurs de ce temps. Radulf sait pourquoi. Ce regard du Duc
passe par le philtre d’un amour lointain et secret entre une Dame de
Gothie et un autre Guillaume des temps anciens, héros de la résistance
à la conquête maure : celui de Gellone…
P. 88…
—
C’est une très vieille histoire qui remonte à la reconquête de la
Septimanie sur les Maures. Les Wisigoths du marquisat de Gothie
s’étaient alliés aux Francs de Pépin et à un certain roi des Juifs de
Narbonne pour chasser les Maures. Les textes disent que cela s’est
passé en 768.
P. 122…
(3)
Le Marquisat de Gothie, correspondait en gros à la Septimanie. Cette
région fut désignée sous le nom de Gothie pendant une grande partie du
Moyen-âge.
Etc…
====================================================
Gourvillette
P. 121…
Mais
les compatriotes de Silvia, qui sont également des descendants des
Wisigoths, y étaient relativement beaucoup moins nombreux qu’en
Septimanie où en Gotholania. À l’exception de quelques noyaux de
fixation et de résistance passive tels que Gourvillette près de Matha
et peut-être même le quartier Saint-Saloine de Saintes, ils s’étaient
peu à peu fondus dans la masse des Aquitains.
====================================================
Hadas
P. 51…
Certes, elles apprécient aussi la fréquentation
des brunes « Encantadas »,
des Dragas et
de leurs proches parentes, les « Hadas »
et leurs enfants blonds, les « Hadets ».
Mais le souffle de lointaines influences boréales n’a toujours pas
totalement disparu de leur esprit.
P. 60…
…Tu sais, ce sont les mêmes que celles qui font
briller les yeux des nymphes et des dragas, des naïades et des hadas, des Encantadas et
de toutes les fées lavandières qui fréquentent nos sources !
====================================================
Hilet
P. 132…
Aujourd’hui,
le ciel est bas sur le Raufasté. Il a plu toute la nuit et une partie
des granges et des estives est encore perdue dans les nuages. Seul le «
hilet »(1) des bergers résonne de temps à autre. Ils signalent ainsi
leur position. Ils échangent leurs informations concernant les
troupeaux, la présence d’un ours, ou celle d’un rôdeur.
P. 135…
Note :
(1) Hilet, langage sifflé des bergers pyrénéens
====================================================
Hospitaliers
P. 3…
Carte : Implantation Raufaste dans et Hors
de l’ancienne vicomté de Couserans
P. 189…
Donc,
après l’époque de Thegan et Leutberga, les Chevaliers Hospitaliers de
Saint-Jean de Jérusalem et les Chevaliers du Temple, se sont solidement
implantés en Comminges et en Couserans. Quels furent alors les
relations du clan des Raufaste avec ces ordres religieux, nul ne le
sait avec précision bien qu’elles semblent avoir été nombreuses. Et
cette obscurité va durer jusqu’en l’an 1315, dont je vous reparlerai
dans un instant
====================================================
Hrölf
P. 9…
De
plus, les « mœurs danoises » n’ont pas l’air de heurter son seigneur,
le duc d’Aquitaine. Et pour cause : Depuis Guillaume « Tête d’Étoupe »
et son mariage avec Adèle, fille de Hrölf, le sang de Rollon, duc de
Normandie, est entré dans la lignée des comtes de Poitou, ducs
d’Aquitaine.
Hrölf est aussi un Loup : C’est le « Loup de la
Renommée ». Il est le fils de Ragnvald et de Ragnhild.
P. 244…
(1) Hrölf Nefja =
Hrölf « le Nez ».
Selon Adigard des Gautries, Hrólfr est
la contraction de Hróó/ulfr, signifiant
«renommée/loup » ou «Loup de la Renommée. » (Cf. : https ://fr. wikipedia.org/
wiki/Rollon#cite_ note-4).
P. 245…
(2)Hrölf, (Rollon) duc de Normandie depuis 911
(traité de Saint-Clair-sur-Epte).
(N.B. :Pour les généalogies figurant en fin
de l’ouvrage, se reporter à la version imprimée de Reflets de Loups.)
====================================================
Joi
P. 143…
(1) Dans le langage des troubadours « Pretz »
est le Mérite ; « Joi », est le Plaisir Spirituel d’aimer ;
====================================================
Kercabanac
P. 3…
Carte : Implantation Raufaste dans et Hors
de l’ancienne vicomté de Couserans
P. 30…
Dans
un rêve, avait-il raconté à Silvia, Landberga avait vu cheminer des
colonnes de personnages inconnus, opalescents, immatériels. Chacune
d’elles venait d’un horizon particulier, mais toutes marchaient dans
une direction unique : celle de la porte de Kercabanac qui ouvre
l’accès à la communauté de « Saïs » et aux estives de Cap-Vert. En
fait, toutes se dirigeaient vers le « Radulf-Fasten »,
le « fortin de Radulf », sur la Tête-Verte. Pour y parvenir, elles
allaient donc passer par le bourg de « Saïs », le « Rocher », que leurs
descendants nommeraient un jour « Seix ». Dans son rêve, sans qu’elle
ait très bien su pourquoi, ce rocher se nommait Asseix.
P. 197…
Notes
(1)
Cf. : « Les Cavaliers aux yeux verts » de Loup Durand. Seule est parue
la première partie, « La Porte de Kercabanac ». La suite prévue ne
semble pas avoir été publiée. Néanmoins, « La Porte de Kercabanac » a
fait l’objet d’un téléfilm diffusé sur France 2.
====================================================
La Rochelle
P. 13…
(1)
Pour mémoire, en 1224, nous trouverons vingt-six « Radulfus » dans les
noms de famille rochelais. À cette date, deux tiers des prénoms sont
germaniques à La Rochelle. (Cf. : Serments de Fidélités. Archives
Historiques du Poitou de Bardonnet.)
P. 199…
Lors
de l’une de ses innombrables étapes, il rencontre sa future épouse,
Françoise Leymarie. Elle lui donnera cinq fils, dont le petit André,
qui ne survivra que deux mois. Mais aussi quatre gaillards tout à fait
capables de désembourber à la fois le chariot et ses chevaux s’il
advenait que ces derniers s’avèrent insuffisants !
Les
voici enfin à La Rochelle, l’ancienne Rupella de Radulf et de Silvia.
Lorsque l’heure vient pour lui de rejoindre ses ancêtres, le fils de
Marie Bardou et sa famille possèdent ensemble quatre magasins dont deux
dans la rue des Merciers, un dans la rue Pas-du-Minage, plus une
entreprise de transport sise au 26 de la Rue de l’Escale ! Nous sommes
alors autour du Ier juin 1919 et l’histoire de ses derniers jours
mérite d’être contée tant elle illustre l’amour qu’il a pu éprouver
jusqu’à la fin pour son pays ainsi que pour les siens et leur histoire.
P. 200…
Néanmoins,
toujours actif, le grand-père Pierre se blesse à la jambe. Il découvre
bientôt que la gangrène a envahi sa blessure. Il n’en souffle mot à
quiconque et disparaît subitement de son domicile au 62 de la Grande
Rue de Lafond à La Rochelle. Son vieux bâton de montagne manque aussi à
l’appel.
Etc…
====================================================
Loup
P. 4…
Souvenez-vous ! Je suis Arn-Wulf, l’Aigle-Loup.
Je suis « le Reflet des Loups ».
Bien
des années se sont écoulées depuis que nous nous sommes séparés.
C’était, je crois, en 768. Si ma mémoire est fidèle, cela fait
aujourd’hui trois cent soixante-sept ans !
Etc…
====================================================
Luzy
P. 65…
…/…
« Mélusine »
Enfants de Lusignan, d’Ariège ou du Quercy
Conservez avec soin ce très précieux trésor
Car sans lui s’éteindrait la mémoire des Luzy.
…/…
====================================================
Matha
P. 121…
Mais
les compatriotes de Silvia, qui sont également des descendants des
Wisigoths, y étaient relativement beaucoup moins nombreux qu’en
Septimanie où en Gotholania. À l’exception de quelques noyaux de
fixation et de résistance passive tels que Gourvillette près de Matha
et peut-être même le quartier Saint-Saloine de Saintes, ils s’étaient
peu à peu fondus dans la masse des Aquitains.
P. 228…
À
Reigner, dans la commune de La Brousse et de son modeste château
ignoré, il est une maison centenaire. C’est dans le canton de Matha ;
un pays paisible qui vit encore au rythme des semailles et des
moissons, mais où un esprit averti comprend instantanément qu’il peut y
jeter son chapeau en l’air : il retombera toujours sur quelque vieille
pierre, réminiscence des ancêtres du lieu et de son exceptionnel passé.
P. 229…
Près
du puits de l’ancien relais de poste, à l’ombre des grands hêtres, les
descendants ici réunis ne peuvent déceler la présence de Mathe de
Matha. Dissimulée parmi les fleurs d’églantier, cette bisaïeule de Loup
de Foix, « Mossèn »
de Raufaste, observe la pérennité de sa descendance dans la continuité
des liens unissant depuis toujours le Couserans et la Saintonge.
Mais
comme le Reflet des Loups, comme les mânes de Silvia-la-Santone, les
descendants des Loups-Sages ne sauraient non plus avoir complétement
oublié la Dame de Matha.
(N.B. :Pour les généalogies figurant en fin
de l’ouvrage, se reporter à la version imprimée de Reflets de Loups.)
====================================================
Mélusine
P. 63…
—
Certains disent que nous sommes nés coiffés. On ne peut pas dire qu’ils
aient tort. Nous aimons aussi croire que c’est grâce à la protection
que nous accordent les Dragas de
la source. Qui sait… L’un de nos ancêtres fut-il l’époux de l’une
d’elles dans un lointain passé ! Et comme elles sont immortelles… En
réalité, ce sont les sœurs de Mélusine(2) de ton pays de Poitou : fées
lointaines des sources et des fontaines des confins de l’Eurasie
amenées par nos ancêtres Wisigoths et leurs alliés fidèles, les
Taïfales, jusqu’à nos montagnes pyrénéennes.
P. 65…
Mélusine
Légende des Taïfales d’une légion Romaine,
Cavaliers blonds des steppes, compagnons des
Goths-Sages.
En suivant leur l’exil elle fixa leurs lignages
Sous le ciel du Poitou en seconde Aquitaine.
Là, pour leur descendance, elle bâtit des
châteaux.
Puis la Serpente Ailée survola la Charente
Et rejoignit l’Ariège des Dragas, ses parentes,
Leurs sources enchantées et les génies des eaux.
Fée des abysses sombres, cet être de lumière
Épousa un mortel. Depuis, ses héritières
Font partager sa chance et ses paillettes d’or.
Enfants de Lusignan, d’Ariège ou du Quercy
Conservez avec soin ce très précieux trésor
Car sans lui s’éteindrait la mémoire des Luzy.
====================================================
Mérens
P. 68/69…
Le
lendemain, lorsqu’en fin de matinée une écuyère s’apprête à franchir le
portail de l’Auberge au grand galop sur un Mérens couleur de jais, le
loup Sage sait déjà qui elle est avant d’avoir vu son visage…
… …
— À part ça, reprend Radulf, tu n’as guère
modifié tes habitudes équestres, à ce que nous venons de voir !
Puis en caressant le col du Mérens :
— Que tu es beau toi ! Mais il me semble que je
te connais… Et pourtant ce n’est pas possible !
—
Non ! Ce n’est pas possible en effet. Mais tu as connu son père.
C’était le vieil Attila, qui était né dans les montagnes de l’Aston.
Lui, c’est Ellac, le fils d’Attila. Mais j’en viens bien à bout tout de
même ! Ajoute-t-elle en riant.
P. 77…
La
« Protectrice de son Peuple » se tait. Un sourire indéfinissable, que
Silvia ne sait trop comment interpréter est né sur ses lèvres. Elle
arrête son Mérens, lequel décidément peu habitué à ce train de
sénateur, commençait à montrer quelques signes d’ennui.
Puis, regardant Silvia droit dans les yeux, et
toujours souriante :
— On y va ?
— Allons-y !
L’instant suivant, les deux cavalières foncent à
bride abattue en direction de Notre Dame de Marsan.
Mais Silvia a décrypté le sourire de Leutberga.
Il ne signifie rien d’autre que : «Nos ennemis
peuvent faire et dire ce qu’ils veulent ! Ils ne nous auront jamais ! »
Et décidément, elle pense que ce n’est déjà pas
si mal !
====================================================
Mesnie
P. 44…
Dans
ces conditions, la « mesnie »(1) du duc, à laquelle appartient Radulf,
mon protégé, doit nécessairement suivre. Avec ses compagnons d’armes,
celui-ci se trouve le plus souvent par monts et par vaux. Il ne passe
que peu de temps en famille.
P. 45…
(1)
La « mesnie », c’est la « maison », ou la suite du duc. Elle est
composée de chevaliers proches de la cour ducale et qui l’accompagnent
dans ses déplacements.
====================================================
Milites
P. 77…
(2) Les « milites » ont servi de base à la
naissance de la chevalerie. On distinguait les milites nobili, ou
chevaliers nobles et les « milites castri »
ou chevaliers châtelains. Ces derniers possèdent parfois eux-mêmes des
châteaux alors que d’autres étaient seulement chargés de la défense du
château possédé par un seigneur plus important. Certains de ces milites
disposaient du droit de basse justice sur leurs hommes… Beaucoup sont
des cadets. À la période où se situe ce récit, l’accès à la noblesse a
commencé à se fermer aux milites castri.
P. 78…
La
classe des milites à laquelle appartiennent mes protégés représente
aujourd’hui un éventail de fortunes très diverses. Tous sont des
cavaliers nantis de fiefs ou de domaines, mais tous les fiefs ou
domaines ne sont pas aussi avantageux les uns que les autres. Ainsi,
les plus puissants des milites sont souvent plus riches que les barons
les plus modestes. Mais inversement, les moins favorisés d’entre eux
sont parfois moins aisés que les laboureurs les plus favorisés.
P. 184…
Entre
le Bas-Empire Romain et le dixième siècle de Thegan et de Leutberga,
les anciens chefs de ce clan étaient finalement passés du rang de «
Reiks » à celui, beaucoup plus modeste, de « milites », c’est-à-dire de
chevaliers. D’autres étaient devenus les gardiens de châteaux
appartenant à de plus grands seigneurs. Après Thegan et Leutberga, nous
pensons que cette lente érosion de notre position familiale dans la
société s’est probablement poursuivie pendant près de deux siècles.
Pour être précis, elle a duré jusqu’au XIIIe siècle et jusqu’aux comtes
de Foix Gaston Ier et Gaston II.
====================================================
Mirabat
P. 105…
—
En avant ! Commande-t-il en relançant le groupe. Nous ferons une halte
au Pont de la Taule pour nous rafraîchir. Si Leutberga le veut bien,
nous lui demanderons de nous raconter ce qu’elle sait de «Mirabat», le
château de Charlemagne.
P. 111…
C’est
dans ce contexte que Guillaume se trouva en outre dans l’obligation de
s’opposer à l’avance d’un corps d’armée sarrasin arrivant de Cordoue
par Saragosse en direction de Barcelone. Vue depuis les murailles de
Toulouse, qui plus et qui mieux que lui, pouvait être intéressé par
l’édification d’un puissant château sur le sommet de Mirabat pour tenir
les ports du Couserans ? Ce qui du même coup confortait le bourg de
Seix dans son rôle d’éternel « gardien de la Frontière ».
P. 169…
(1)
L’ensemble Camp-Romain de Vic/château et de Mirabat -château de la
Garde, montre l’importance de la haute vallée du Salat autrefois. La
ligne la plus directe reliant Lérida à Toulouse passe par Esterri,
Salau, Saint-Girons, Cazères. (R. de Bardies - Bul. de la Sté. Ar. des
Sciences, Lettres et Arts, et de la Sté. des Études du Couserans. N° 21
- 1965. Rappelons également le constant intérêt suscité par la
Communauté de Seix et les ports qui en dépendent chez les comtes de
Toulouse (dont Saint-Guillaume ne fut pas le moindre) et chez les rois
de France pour les mêmes raisons stratégiques de communication avec
l’Ibérie.
Etc…
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Montanhòls
P. 8…
Car
une particularité matrimoniale caractérise les Montanhòls de la
communauté de Seix. Il ne saurait être question pour eux de convoler
avec un ou une conjointe née sur l’autre rive du torrent, la rive
droite ! Cela constituerait une union tout à fait extravagante.
P. 22
—
De plus, nous, Montanhòls, connaissons bien les chemins empruntés par
Agnès dans sa fuite par le Saltus Alto(1) ! Nous les connaissons tous.
Même les plus dangereux, les plus secrets. Ce sont ceux que les nôtres
empruntent depuis toujours lorsqu’ils ont quelque affaire discrète à
traiter de l’autre côté de la frontière ou lorsque l’air du Couserans
devient trop malsain pour eux…
P. 26…
Il
était là, en effet, encore enfant, lorsque les Montanhòls de la
Tête-Verte avaient recueilli la princesse d’Aquitaine et ceux de sa
suite qui avaient survécu à la fuite dans la montagne. Pour eux, faire
franchir cette montagne aux infortunés fuyant la persécution, c’est
pour ainsi dire une vocation séculaire.
Etc…
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Mossen ou Mossèn
P. 218…
(2) Mossen ou Mossèn : « Chevalier » en
langue romane.
En catalan et en Aragonais : Mosén ou Mossèn est un titre
anciennement porté par les Cavalhers (Chevaliers)
et les Sacerdots (prêtres).
De nos jours il n’est plus utilisé sur le versant Sud des Pyrénées que
pour désigner les prêtres.
P. 221 et 222…
Je
dois maintenant avouer que j’ignore également pourquoi le comte Gaston
II a jugé opportun de donner à son fils Loup le titre de Mossèn de Raufaste.
P. 240 à 248…
Comment Loup de Foix, Mossèn de Raufaste,
descendait de…
Notre Dame de Tramesaygues
P. 80…
—
C’est un lieu de prière sur le chemin de Saint-Jacques qui suit le
piedmont pyrénéen. Il se trouve au confluent du Lez et de la Bouigane.
Ce qui explique son nom : Notre-Dame de Tramesaygues. C’est un endroit
que j’aime beaucoup.
Moi, Arn-Wulf, l’Aigle-Loup, l’éternel Reflet
des Loups, je sais bien pourquoi ! Je sais que la dévotion de Leutberga
pour Nostra-Dama d’Entramasaygues se perpétuera
pendant des siècles au sein du clan des Raufaste, que ce soit dans les
bons ou dans les mauvais jours.
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Paratge
P 143...
(1) Dans le langage des troubadours… « Paratge »
est la Naissance (souvent associée à l’idée de haute naissance pour la
Dame) ;
P. 215…
Cependant,
ni la prestigieuse « Narbonne des Reiks », ni l’illustre maison de
Foix, ni surtout l’énigmatique proximité entre les « paratges »
narbonnais et fuxéens, ne vont s’arrêter là. C’est en effet vers la
nouvelle lignée des comtes de Foix qu’Anne d’Apchon va se tourner pour
sauver sa vicomté …
Etc…
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Patou
P 132…
Très
tôt, ce matin, au-dessus de l’Artigou, entre le Cap de Quer et le Pic
de Montbuou, les Patous(2) de Guilhaumet Faup ont aboyé comme des
enragés. Le temps de saisir son épieu et de rejoindre ses bêtes en
courant, soit dix minutes au plus, et le silence était revenu sur la
montagne ; mais on voyait bien que les brebis étaient encore nerveuses !
P. 135…
(2) Patous : Chiens pyrénéens très puissants
affectés plus spécialement à la protection des troupeaux contre les
prédateurs.
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Ponc de Salau
P. 144…
(3) Pour mémoire, un certain Raulf de Vallee Sancti Iohannis existe
bien à la même époque. Il est attesté sur plusieurs chartes dont le
testament de Guilhem Berenguer, daté du 4 Août 1146, et comportant un
legs en faveur de Ponc de
Salau.
Pont de la Taule
P. 105…
—
En avant ! Commande-t-il en relançant le groupe. Nous ferons une halte
au Pont de la Taule pour nous rafraîchir. Si Leutberga le veut bien,
nous lui demanderons de nous raconter ce qu’elle sait de « Mirabat »,
le château de Charlemagne. Entre les lèvres du Loup Sage, le Pont de la
Taule était naturellement redevenu le : « pont dé la Taoûlo »
!
…/…
(1)
Pour mémoire le« Pont de la Taule » ou « Pont de la Table » en
Français, se trouve au confluent de l’Alet et du Salat, à environ deux
km au Sud de Couflens-de-Betmajou. La «Taule », ou phonétiquement « Taoulo »,
était le large étal sur lequel les commerçants et voyageurs devaient
déposer les marchandises qu’ils transportaient devant les agents
chargés de la perception de la « leude » ou des « tonlieux »,
équivalents des droits de douane contemporains.
Etc…
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Radulfus
P. 7…
Je
prends grand soin de lui et ne cesse de favoriser sa vocation
maintenant reconnue : celle de conteur. Ici, au pays de Saintonge, on
le nomme Radulfus(1), ce qui, chez nos anciens, signifiait « Le
Loup-Sage ».
Dans les montagnes pyrénéennes qui l’ont vu
naître, plus exactement dans le Haut-Couserans, il appartient au clan
des Raufaste.
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Ramon-Berenguer
P. 34/35…
Et
elle sait aussi qu’il y a dix-huit ans, en 1117 pour être précis,
Chimène de Barcelone, fille de Maria Rodriguez Diaz de Bivar et du
comte Ramon-Berenguer III, donc petite-fille du Cid Campeador et de
Chimène d’Oviedo (2), a épousé le comte Roger III de Foix.
P. 36…
Cela
s’était passé en 1064. Guillaume VIII, alors comte de Poitiers et duc
de Gascogne et d’Aquitaine, les Catalans de Ramon-Berenguer « le Vieux
», les Aragonais de Sanche-Ramirez, les Normands de Robert Crespin et
jusqu’aux chevaliers de Bourgogne, pour une fois tendus vers un but
commun, y remportèrent une des plus magnifiques victoires que l’on
puisse imaginer.
P. 248…
(3) Pétronille d’Aragon, née le 11 Août 1136,
est fiancée à Ramon-Berenguer IV de Barcelone dès l’année 1137 à l’âge
de 1 an.
Etc…
(N.B. :Pour les généalogies figurant en fin
de l’ouvrage, se reporter à la version imprimée de Reflets de Loups.)
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Ramnulf - Ramnulfides
P. 1
Ces
nouveaux Loups sont des Francs. On les nomme « les Ramnulfides », du
nom de leur ancêtre éponyme Ramnulf 1er, comte de Poitiers et duc
d’Aquitaine. Leurs origines sont également légendaires.
…/…
En
1135, le comte Guillaume VIII de Poitiers, dit « le Paladin », est duc
d’Aquitaine sous le nom de Guillaume X. Il est également duc de
Gascogne. C’est le dernier descendant mâle des Ramnulfides.
P. 37/38…
Ces
comtes-ducs sont eux-mêmes issus en ligne directe de deux Loups :
Ramnulf 1er et son fils, Ramnulf II, qui les ont précédés à la tête du
comté de Poitiers et du duché d’Aquitaine.
«
Mais ces deux Loups sont des Francs ! » lui objecte-t-on parfois.
Peut-être ! Mais les temps ne sont-ils pas venus de tourner une page et
de pardonner.
P. 245…
Ramnulf : de hramm, Ram, Ramn =
corbeau + Wulf =
loup, d’où « le Loup-Corbeau »), d’où les « Ramnulfides ».
Etc…
(N.B. :Pour les généalogies figurant en fin
de l’ouvrage, se reporter à la version imprimée de Reflets de Loups.)
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Raolf - Rauhasté - Rauf - Raufaste
- Raufast - Raufasti - Raul - Raulf
P. 3…
Carte : Implantation Raufaste dans et Hors
de l’ancienne vicomté de Couserans
P. 7…
Dans
les montagnes pyrénéennes qui l’ont vu naître, plus exactement dans le
Haut-Couserans, il appartient au clan des Raufaste. Ces Montanhòls des
hautes vallées ne sont pas seulement économes de tout : ils sont même
avares de paroles. Ils ont donc fini par faire l’économie du « d »
entre les voyelles « a » et « u » de leur nom. Ceci explique que
là-haut, beaucoup plus tôt qu’en d’autres lieux, les Radulf sont
progressivement devenus des « Raulf », voire des « Raolf »
ou encore des « Rauf ». Sur l’autre versant de
la Montagne,
ce sont des « Raul », tout simplement. Et ils se
comprennent
aussi bien.
P. 39…
(3) Remerciements à Miguel Raufast, dont la
famille est originaire de
Perdiguera à 25 km Nord-Est de Saragosse. Il fut
le premier, dès
1999, à me signaler cet aspect fort intéressant
de l’histoire des
Raufast/Raufaste.
P. 48…
Au
cours des siècles, la langue gasconne, qui est devenue la leur et qui
ne connaît pas le « F », a quelquefois transformé leur nom en Rauhaste,
qu’ils prononcent « Raou(r)asté ».
Hors
des frontières de Gascogne et dans les textes latins et occitans, ils
sont restés des « Raufaste » dont ils prononcent le nom « Raoufasté » !
P. 95…
Le
repas terminé, c’est finalement Silvia, dernière arrivée dans le clan
des Raufaste, qui efface le voile de mélancolie qu’elle a su déceler
chez sa nouvelle cousine.
—
Rappelle-toi qu’il s’agit de ton clan, qui est aussi devenu le mien.
Ses membres y naissent, y vivent et y meurent comme tous les autres
hommes ! Ils y rient et ils y pleurent comme dans tous les autres
clans. Mais tous les autres clans ne possèdent pas une « Rivière de la
Chance » !
P. 144…
(3) Pour mémoire, un certain Raulf de Vallee Sancti Iohannis existe
bien à la même époque. Il est attesté sur plusieurs chartes dont le
testament de Guilhem Berenguer, daté du 4 Août 1146, et comportant un
legs en faveur de Ponc de
Salau.
P. 156…
…
dans les archives de la Confrérie de Notre-Dame-de-Tramesaygues. Nous y
retrouvons d’abord le prêtre Raufast, membre fondateur de la confrérie…
P. 178…
Aujourd’hui
ne peut être qu’un beau jour, décide Jean Raufaste, le second compagnon
de Bardou, celui que l’on surnomme « Cazevieille ». Il habite le hameau
qui porte son nom, au-dessus du Casteras. Cazevieille, c’est « la
vieille maison » mais au sens familial du terme. C’est « la vieille
famille ». Ils sont là depuis si longtemps que l’on ne sait même plus
depuis quand.
Etc…
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Reconquista
P. 36…
En ce qui concerne le clan de Radulf, ce
rapprochement avait commencé en l’année 1064, pour être précis.
Un
an auparavant, le pape Alexandre et les Clunisiens avaient décidé que
l’intérêt général de la Chrétienté exigeait un puissant effort en
faveur de la Reconquista.
Non
pas que la situation des Goths-Sages, chrétiens d’Ibérie toujours sous
le joug des infidèles, les ait soudain émus plus que par le passé. Non !
Il était implicitement entendu que le destin de
ceux-là était d’être considéré ad vitam æternam comme hérétiques !
Mais
Anselme de Lucques, devenu pape sous le nom d’Alexandre II, avait alors
estimé que le temps était venu d’accélérer le retour dans le giron de
l’Église des terres d’Espagne occupées par les Sarrasins !
Etc…
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Reflets
Reflets de
Loups
TOME II
P. 198…
Le
Reflets des Loups voit maintenant certains de ses protégés, appauvris
et déchus bien que descendants des Reiks wisigoths légendaires et des
chevaliers de la Reconquista, marcher le ventre creux sur des chemins
sans fin, leur lourde marmotte(1) sur le dos.
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Reiks
P. 29…
Or,
sur l’insistance de Silvia, toujours curieuse de tout ce qui concerne
l’histoire des Loups, il avait fini par lui expliquer que finalement,
tous ces « puissants » qui, entre la Charente et le rio Ebro se
complaisaient dans la discorde, étaient tous peu ou prou les héritiers
des grands anciens que l’on appelait chez les Goths-Sages les « Reiks »
!
P. 213…
Or,
paradoxalement, c’est également ici que le mystère reste le plus
opaque. D’abord, après tant de siècles, comment identifier avec
certitude les « Riks » francs dont le nom dérivait du francique « riki
» et les « Reiks » wisigoths dérivant du gotique « reiks » ?
Etc…
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Roger
P. 59…
— Mais le Couserans n’est pas un comté.
—
Il ne l’est plus mais il l’a très certainement été. Sous le Bas Empire
Romain, déjà, il avait été élevé de l’état de simple « pagus » à la
dignité de « Civitas », lesquelles sont le plus souvent à l’origine de
nos diocèses et de nos comtés actuels. Le plus légendaire des maîtres
de ce comté, Roger « le Vieux » de Carcassonne…
P 101…
(4)
À environ un km au N. -E de Lacourt, sur une colline de la rive droite
du Salat, Roger de Comminges, vicomte de Couserans, fera construire peu
après 1176 le premier château des vicomtes de Couserans. Ce sont les
ruines encore visibles dites de la « Tour de Chunaut » - (« Tour
d’en-haut » en gascon).
P. 144…
Sur une « convenienca »
du 7 Mars 1163, A. Raulf signe également pour le compte d’Aos (
?). Cette « Convenienca »
est garantie, entre autres, par le comte Roger de Foix, lequel est
alors Roger-Bernard Ier, fils de Roger III et de Chimène de Barcelone.
P. 193…
(4)
Nous pensons ici, entre-autres, à Roger de Comminges, vicomte de
Couserans et son épouse Na Guillelma, comtesse héritière de Pallars.
Déjà veuve de Guillaume d’Erill et sans postérité, elle vendra son
comté de Pallars en 1229 à Roger, son deuxième époux…
P. 203/204…
Ce
n’est un secret pour personne que les derniers comtes de Foix de la
première race, celle qui remonte à Roger « le Vieux » de Carcassonne,
eurent de nombreux enfants naturels, et ceci, quelle que soit la
qualité de leurs relations avec leurs épouses légitimes(4).
Par
contre, ce qui relève du secret absolu, c’est la motivation de chacun
d’eux lorsqu’il perpétue d’une façon ou d’une autre le nom de « Loup »
à chaque nouvelle génération !
Etc…
(N.B. :Pour les généalogies figurant en fin
de l’ouvrage, se reporter à la version imprimée de Reflets de Loups.)
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Roger-Bernard
P. 205/206…
B)-
Roger-Bernard II « el Grande » (1223-1241), ne semble pas avoir eu de
fils du nom de Loup, mais son demi-frère, Loup, (fils de Raymond-Roger
ci-dessus) combat à ses côtés à Toulouse où Simon de Montfort trouve la
mort. Guillaume de Tudèle, dans la Chanson de la Croisade dit alors de
lui qu’il se bat comme un loup chef de meute… »
P. 206…
D) - Roger-Bernard III (1265/1302). Loup
Ier de Foix et son fils également nommé Loup sont tous les deux
cautions pour Gaston VII Moncade dans les conventions de mariage de
Roger-Bernard III lors de son mariage avec Marguerite de Moncade en
1252.
Etc…
(N.B. :Pour les généalogies figurant en fin
de l’ouvrage, se reporter à la version imprimée de Reflets de Loups.)
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Saint-Girons
P. 51…
Mais
pour être honnêtes, les deux sœurs doivent reconnaître que l’évêché de
Saint-Lizier ne se montre guère envahissant pour le moment. D’ailleurs,
l’évêque Pierre est lui-même en prison à Saint-Girons. Il a été enfermé
sur ordre de son propre neveu, le comte Bernard de Comminges !
P. 59…
Puis
un second domaine en marchant vers le sud. C’est un grand domaine
recouvrant toute une vaste colline, à la sortie Est de Saint-Girons. Il
ne se trouve qu’à une lieue d’ici et s’étend du sommet de la colline
jusqu’au bord du Salat. Cette colline, c’est le « Rauhaste ».
P. 60…
Là, Silvia s’autorise une interruption.
— Pourquoi la prononciation « Raourasté »
de Saint-Girons redevient-elle subitement le « Raoufasté » autour du
Casteras ?
— C’est une très vieille histoire qui touche
d’ailleurs à l’origine même de cette fortification.
P. 61…
— Si tu le veux bien, lui propose-t-elle, nous
commencerons par Bourg-sous-Vic
— Bourg-sous-Vic, dis-tu ?
—
Oui. Nous avons peu à peu pris habitude d’appeler le bourg par le nom
de son saint patron : « Saint-Girons ». Mais son véritable nom, c’est
Bourg-sous-Vic. Le « Vicus »
en question, c’est évidemment Saint-Lizier, la capitale et l’évêché du
Couserans. Mais pour le moment, il se trouve que nous sommes sans
capitale et sans évêché. Le comte Bernard a fait jeter son oncle
l’évêque dans un cul de basse–fosse et il a fait brûler la cité !
P. 189…
Au
cœur même de ce Couserans, la Commanderie a également possédé un
magnifique domaine de plus de cent hectares dont …le Raufasté, qui
devait lui-même s’étendre jusqu’au prieuré de Saint-Vallier et jusqu’à
la « Murazsa
Sarraziesca » de Saint-Girons !
Etc…
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Saint-Lizier
P. 151…
d)
La reconnaissance de Saint-Lizier comme saint patron de Zuera, sur le
Río Gállego, où il est admis que son culte fut introduit par les
Gascons lors de la campagne qui aboutit à la reconquête de Saragosse.
e) La présence à Zuera d’un lieu-dit nommé « Cuserans ».
…/…
g)
En outre, rappelons également le butin déjà réalisé en 1064 par les
troupes de Guillaume VIII d’Aquitaine lors de la prise de Barbastro (80
Km à l’Ouest du Rio Gállego) et qui semble avoir fortement contribué à
l’enrichissement de Saint-Lizier, évêché et cité. (Cf. : J. Ottaway.)
Etc…
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Salat
P. 22/23…
—
Là-haut, au village sur les estives de Capvert, il y avait alors une
femme de notre famille qui était un peu guérisseuse, un peu voyante, un
peu conteuse. Elle s’appelait Leutberga, comme ma cousine. On dit que
dans les temps très anciens, cela signifiait « protectrice du Peuple ».
Après le passage d’Agnès, elle s’est mise à raconter une très belle
histoire sur la naissance du Salat. Puis cette histoire est devenue une
légende. Il y est dit qu’il s’agit d’une princesse d’Espagne nommée
Carmela de Bazano, mais nous, les Montanhòls, nous savons bien que la
véritable héroïne de cette légende, c’est Agnès, la sœur du «
Troubadour » poitevin. La nouvelle Dame de Saintes.
P. 27…
(1) « La légende du Salat » d’après l’ouvrage de
Louis-Henry Destel, « Saint-Girons – Saint-Lizier – Le Couserans »,
Etc…
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Seix
P. 8…
Car
une particularité matrimoniale caractérise les Montanhòls de la
communauté de Seix. Il ne saurait être question pour eux de convoler
avec un ou une conjointe née sur l’autre rive du torrent, la rive
droite ! Cela constituerait une union tout à fait extravagante…
P. 30…
Pour
y parvenir, elles allaient donc passer par le bourg de « Saïs », le «
Rocher », que leurs descendants nommeraient un jour « Seix ». Dans son
rêve, sans qu’elle ait très bien su pourquoi, ce rocher se nommait
Asseix.
— Si Landberga le dit, le futur le confirmera,
avait ajouté le Loup-Sage !
P. 59/60…
—
Nous y serons ce soir, poursuit-il, et ce sera notre dernière étape
avant l’arrivée dans « mon » village, là-haut, dans les estives de
Seix, juste au-dessus du Casteras. C’est le village des « Raufasté »,
sans doute héritier de l’ancienne forteresse de Radulf, le très
wisigothique «Radulf Fasten»
devenu « Le casteras ».
P. 60…
Depuis
toujours, les ports de Salau et d’Aula sont les moins élevés des
Pyrénées centrales entre Toulouse et l’Espagne. À ce titre, les rois de
France et les comtes de Toulouse ont toujours voulu contrôler
militairement ce secteur. Ils devaient donc aussi le contrôler
administrativement. D’où la persistance de la langue latine et du « F »
latin sur le cours supérieur du Salat, et particulièrement dans la
communauté de Seix.
P. 111
Vue
depuis les murailles de Toulouse, qui plus et qui mieux que lui,
pouvait être intéressé par l’édification d’un puissant château sur le
sommet de Mirabat pour tenir les ports du Couserans ? Ce qui du même
coup confortait le bourg de Seix dans son rôle d’éternel « gardien de
la Frontière ».
Etc…
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Taillebourg
P. 130…
Ainsi
Taillebourg, et son seigneur, Geoffroy de Rancon. Celui-ci s’est
institué protecteur de l’abbaye aux Dames de Saintes ce qui en fait un
proche de l’abbesse Agnès, elle-même protectrice de Salau. Des amis
communs, en quelque sorte.
P. 218…
Enfin,
dans le doute, et donc pour mémoire seulement, citons la succession des
Aymeric de la famille de Rancon, dans le Limousin. Leurs possessions
s’étendront jusqu’à Taillebourg (Charente-Maritime), Chabannes (Creuse)
et à Gençay (Vienne).
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Templiers
P. 3…
Implantation Raufaste dans et Hors de l’ancienne
vicomté de Couserans
P. 42
Les
rois Louis de France et Lothaire d’Allemagne, le roi d’Angleterre, les
rois d’Aragon et de Castille, Bernard de Clairvaux, et par conséquent,
les Templiers, plus quelques autres, choisirent évidemment le pape
chrétien Gregorio Papareschi, rejetant du même coup Guillaume dans le
clan antipapiste !
P. 89…
—
Jehan dit que le Temple recrute dans la région. Les Templiers ont reçu,
entre autres missions, celle de sécuriser les chemins de Saint Jacques.
Ils doivent aussi créer et exploiter des commanderies et des maisons
pour leur permettre de financer l’Ordre ici et en Terre Sainte.
— C’est probablement pour ça qu’ils se
trouvaient ce matin sur la route du Comminges.
— Ils vont essayer de rencontrer le comte
Bernard pour négocier quelques donations de sa part.
P. 90…
(1)
Moins de dix ans plus tard, Bernard de Comminges fera une donation aux
Templiers et son exemple sera suivi par de nombreux nobles de la
région. À l’ouest d’Audressein, nous avons, entre autres, les domaines
Templiers de Galey-Saint-Quintin, le casal d’Orchein et le casal de
Pujol à Orgibet. Le tout se trouve à environ dix km de la Chapelle de
Notre-Dame-de-Tramesaygues.
La
date de construction de cette chapelle n’est pas connue mais elle est
réputée très ancienne. Nous savons, par contre, qu’elle est devenue
rapidement trop exiguë et fut reconstruite au XIIIème siècle, puis à
nouveau agrandie au XIVème.
Etc…
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Théodulf
P. 120…
Ils apprennent aussi que la belle Gothe
Khunegunda et le moine Witiza ne furent pas les seuls amis des Francs.
Théodulf, le « Loup de Dieu », fut aussi l’un
des Goths protégés de Charles et devint évêque d’Orléans.
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Tramesaygues
P. 80…
—
C’est un lieu de prière sur le chemin de Saint-Jacques qui suit le
piedmont pyrénéen. Il se trouve au confluent du Lez et de la Bouigane.
Ce qui explique son nom : Notre-Dame de Tramesaygues. C’est un endroit
que j’aime beaucoup.
Moi, Arn-Wulf, l’Aigle-Loup, l’éternel Reflet
des Loups, je sais bien pourquoi ! Je sais que la dévotion de
Leutberga pour Nostra-Dama d’Entramasaygues se
perpétuera pendant des siècles au sein du clan des Raufaste, que ce
soit dans les bons ou dans les mauvais jours.
P. 151…
c)
La présence du prêtre Raufast, membre fondateur de la confrérie «
Notre-Dame-de-Tramesaygues » à Audressein également proche de
Saint-Lizier. On relève régulièrement des membres de cette famille dans
cette confrérie depuis sa création en 1315 jusqu’à la veille de la
Révolution de 1789.
Etc…
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Troubadour
P. 10/11…
Parmi
eux se trouvait Guillaume IX, dit « le Troubadour » alors duc
d’Aquitaine et de Gascogne. En 1119, je crois, il entreprit donc le
recrutement d’une armée dont il prit le commandement pour se porter à
la rescousse d’Alphonse le « Batailleur ».
P. 11…
Et
pour tout dire, Radulf ne se retrouva pas en mauvaise compagnie dans
l’armée du Poitevin. Avec lui, six cents chevaliers et seigneurs venus
de Saintonge, du Limousin et du Périgord et un grand nombre de
chevaliers gascons, ses compatriotes !
C’est ainsi qu’en 1120, il participa à la grande
mêlée de Cutanda sous les ordres du « Troubadour ».
P. 143…
(1) Dans le langage des troubadours « Pretz »
est le Mérite ; « Joi »,
est le Plaisir Spirituel d’aimer ; « Paratge »
est la Naissance (souvent associée à l’idée de haute naissance pour la
Dame) ; « Fin’Amor »
est ce que l’on peut définir comme le raffinement de «l’Amour Courtois»
Etc…
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Vouillé
P. 5…
Le
crépuscule de Vouillé lui-même, il y a très précisément six cent
vingt-huit ans, n’a pas mis fin à ma mission. Ce soir-là, alors que les
Loups du clan accompagnaient le roi Alaric vers sa dernière et secrète
demeure, ils savaient déjà inconsciemment que grâce à moi, rien n’était
fini.
P. 120…
Grâce
à tous ceux-là, lorsque Pépin entre en vainqueur dans Narbonne, deux
siècles et demi après la défaite de Vouillé, nos ancêtres survivants
des royaumes wisigoths de Toulouse, de Barcelone et de Tolède, étaient
toujours reconnus comme tels. Ils avaient pu commencer à s’entendre
avec les Francs au point de pouvoir pactiser pour libérer la Septimanie
! Radulf, Silvia, Thegan, Vuacco, et tous les autres sur lesquels je
continue à veiller aujourd’hui, en l’an de grâce 1135…
Etc…
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Zaraqusta
P. 150…
(3) Sous l’occupation sarrasine Saragosse se
nommait Saraqusta. Elle était également connue sous le nom de Medina Albaida,
ou « La Ville Blanche ». Rappelons que contrairement à ce qui s’était
produit lors de la Reconquête de Tudèle, l’armée croisée a fait preuve
d’une grande modération lors de sa reconquête.
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